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7 oct. 2011

Salon Automobile International de Lyon : « Lyon, Berceau de l'Automobile »

Le Salon Automobile International de Lyon rend hommage aux pionniers à travers la rétrospective « Lyon, Berceau de l'Automobile », réalisée en association avec la Fondation de l'Automobile Marius BERLIET et le Musée de l'Automobile de la Ville de Lyon - Henri MALARTRE.
Les modèles présentés : Six constructeurs, quatre énergies (essence, électricité, bois, vapeur)

Scotte Omnibus à vapeur 1892 Malgré son nom à consonance britannique, ce véhicule est bien lyonnais : son initiateur, alors chapelier, était un certain Monsieur Crotte... décidé à changer de nom, il obtient de s'appeler Scotte, et se lance dans la production de véhicules. Le chantier de la Buire se charge du châssis, Buffaud & Robatel de la chaudière sur ce modèle capable d'emmener huit passagers. Les omnibus à vapeur succèdent donc aux tramways tirés par des chevaux, avant que le réseau urbain soit électrifié.

Berliet A.I.9 1911 : Un moteur de 4,5 litres de cylindrée, avec refroidissement par «radiateur nid d'abeille et thermo-siphon ». Quatre vitesses, marche arrière : a voiture superbement restaurée atteint les 100 km/h sur nos routes actuelles, profitant de leur bon revêtement !

Rochet Schneider Camion 12 HP 1912 : Un camion léger et robuste, à cardan et pont arrière à double démultiplication. Moteur 2600cc, 4 vitesses, 1500 kg de charge utile. Dès 1915, ce camion participe à la conquête automobile du Sahara. Cinq ans plus tard, le général Laperrine en équipe son expédition Alger-Ouargla-Tamanrasset, et retour. Une épopée supplémentaire pour ce constructeur dont la première automobile a vu le jour en 1895, et qui réalise en 1896. la première ascension motorisée du col du Galibier !

Luc Court H4 1910-1912 : Surnommé le « porte-fûts », car utilisé notamment dans les vignobles.Transmission par chaîne, moteur « à essence de pétrole, à 4 temps, à 4cylindres ; sa force est de 10 chevaux » indiquait sa fiche d'homologation. Son moteur inaugure un brevet relatif à la commande des soupapes d'admission, placées au-dessus des soupapes d'échappement.

Cottin-Desgouttes « Sans secousses » 1929 : Une voiture qui inaugure un système révolutionnaire pour l'époque : la suspension à quatre roues indépendantes. Moteur 6 cylindres 18 soupapes, de 2600cc, puissance 11 chevaux. Pour démontrer les capacités de sa voiture, la marque lyonnaise l'engage en 1930 sur le « Paris-Dakar » de l'époque, dans le désert saharien, à l'occasion du centenaire de l'Algérie. Parmi les adversaires prestigieux, Bugatti, Citroën, Ford, Hotchkiss, Renault... La « sans secousses », pilotée par des amateurs, l'emporte. La marque était installée place du Bachut, aujourd'huiplace du 11 novembre 1918, dans le 8° arrondissement de Lyon.

Berliet VIRP 11 1938 : Un cabriolet adopté par une cliente amoureuse de la mer et du soleil, qui « descendait » sur la Côte d'Azur, d'où sa couleur inhabituelle pour l'époque. La gamme incluait plusieurs carrosseries : conduite intérieure, familiale , coach, roadster. Moteur novateur de 1600 ou 2000cc à soupapes en tête, roues avant indépendantes, direction à crémaillère.

Berliet AK4 1911 : Surnommée « la voiture du médecin » : cette petite décapotable possède un plateau à l'arrière, bien pratique pour transporter entre autres les produits de la ferme (fruits et légumes, animaux ...) remis au médecin de campagne en guise de paiement de la consultation...

Berliet VTB 1924, électrique : Un corbillard électrique ! L'idée peut étonner, mais l'imagination des pionniers découle aussi de leur sens pratique : il s'agit de ne pas incommoder (bruit, fumée, odeur...) le cortège funèbre qui marche derrière le véhicule. Moteur 39 volts « continu », une puissance de 4 chevaux à 650tr/mn, et deux vitesses pour rouler jusqu'à 20 km/h. Ce corbillard a appartenuà la ville de Villeurbanne.

Berliet VILP 11 1932 « gazobois »« En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées ! » ; ce slogandes années 1970 aurait pu s'appliquer aux inventeurs lyonnais, plusieurs décennies auparavant. Sur le gazogène, le bois ou le charbon de bois remplace l'essence. Après sa combustion dans une chaudière, le gaz est récupéré, traité pour être refroidi, débarrassé de ses résidus et injecté dans le moteur. Si lerendement est inférieur d'un tiers à celui d'un moteur classique, « il laisseau conducteur les mêmes facilités de conduite». La mise en route est cependantplus longue, et il faut 2,5 kg de bois pour produire la même énergie qu'unlitre d'essence. Avantage, on peut « faire le plein » n'importe où !

S.T.E.L.A électrique 1942 : Il s'agit de l'unique exemplaire rescapé de cette voiture, produite pendant la seconde guerre mondiale à Lyon par les FAL (Forgeset Ateliers de Lyon). Face à la pénurie d'essence, et malgré la situation, l'ingénieur Pascal crée cette voiture à structure tubulaire et moteur centralarrière électrique. La voiture pèse une tonne, ses batteries... autant ! La S.T.E.L.A. (pour Service de la Traction Electrique Légère et Agricole) roule néanmoins à 50 km/h avec une autonomie de près de 130 km. Après la guerre, deuxvoitures furent utilisées comme taxis à Lyon.

Plus d'infos : http://www.fondationberliet.org/
http://www.musee-malartre.com/malartre/

Source : dossier de presse salon de Lyon 2011