Les modèles présentés : Six constructeurs, quatre énergies (essence, électricité, bois, vapeur)
Scotte Omnibus à vapeur 1892 Malgré son nom à consonance britannique, ce véhicule est bien lyonnais : son initiateur, alors chapelier, était un certain Monsieur Crotte... décidé à changer de nom, il obtient de s'appeler Scotte, et se lance dans la production de véhicules. Le chantier de la Buire se charge du châssis, Buffaud & Robatel de la chaudière sur ce modèle capable d'emmener huit passagers. Les omnibus à vapeur succèdent donc aux tramways tirés par des chevaux, avant que le réseau urbain soit électrifié.
Berliet A.I.9 1911 : Un moteur de 4,5 litres de cylindrée, avec refroidissement par «radiateur nid d'abeille et thermo-siphon ». Quatre vitesses, marche arrière : a voiture superbement restaurée atteint les 100 km/h sur nos routes actuelles, profitant de leur bon revêtement !
Rochet Schneider Camion 12 HP 1912 : Un camion léger et robuste, à cardan et pont arrière à double démultiplication. Moteur 2600cc, 4 vitesses, 1500 kg de charge utile. Dès 1915, ce camion participe à la conquête automobile du Sahara. Cinq ans plus tard, le général Laperrine en équipe son expédition Alger-Ouargla-Tamanrasset, et retour. Une épopée supplémentaire pour ce constructeur dont la première automobile a vu le jour en 1895, et qui réalise en 1896. la première ascension motorisée du col du Galibier !
Luc Court H4 1910-1912 : Surnommé le « porte-fûts », car utilisé notamment dans les vignobles.Transmission par chaîne, moteur « à essence de pétrole, à 4 temps, à 4cylindres ; sa force est de 10 chevaux » indiquait sa fiche d'homologation. Son moteur inaugure un brevet relatif à la commande des soupapes d'admission, placées au-dessus des soupapes d'échappement.
Cottin-Desgouttes « Sans secousses » 1929 : Une voiture qui inaugure un système révolutionnaire pour l'époque : la suspension à quatre roues indépendantes. Moteur 6 cylindres 18 soupapes, de 2600cc, puissance 11 chevaux. Pour démontrer les capacités de sa voiture, la marque lyonnaise l'engage en 1930 sur le « Paris-Dakar » de l'époque, dans le désert saharien, à l'occasion du centenaire de l'Algérie. Parmi les adversaires prestigieux, Bugatti, Citroën, Ford, Hotchkiss, Renault... La « sans secousses », pilotée par des amateurs, l'emporte. La marque était installée place du Bachut, aujourd'huiplace du 11 novembre 1918, dans le 8° arrondissement de Lyon.
Berliet VIRP 11 1938 : Un cabriolet adopté par une cliente amoureuse de la mer et du soleil, qui « descendait » sur la Côte d'Azur, d'où sa couleur inhabituelle pour l'époque. La gamme incluait plusieurs carrosseries : conduite intérieure, familiale , coach, roadster. Moteur novateur de 1600 ou 2000cc à soupapes en tête, roues avant indépendantes, direction à crémaillère.
Berliet AK4 1911 : Surnommée « la voiture du médecin » : cette petite décapotable possède un plateau à l'arrière, bien pratique pour transporter
Berliet VTB 1924, électrique : Un corbillard électrique ! L'idée peut étonner, mais l'imagination des pionniers découle aussi de leur sens pratique : il s'agit de ne pas incommoder (bruit, fumée, odeur...) le cortège funèbre qui marche derrière le véhicule. Moteur 39 volts « continu », une puissance de 4 chevaux à 650tr/mn, et deux vitesses pour rouler jusqu'à 20 km/h. Ce corbillard a appartenuà la ville de Villeurbanne.
Berliet VILP 11 1932 « gazobois »« En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées ! » ; ce slogandes années 1970 aurait pu s'appliquer aux inventeurs lyonnais, plusieurs décennies auparavant. Sur le gazogène, le bois
S.T.E.L.A électrique 1942 : Il s'agit de l'unique exemplaire rescapé de cette voiture, produite pendant la seconde guerre mondiale à Lyon par les FAL (Forgeset Ateliers de Lyon). Face à la pénurie d'essence, et malgré la situation, l'ingénieur Pascal crée cette voiture à structure tubulaire et moteur centralarrière électrique. La voiture pèse une tonne, ses batteries... autant ! La S.T.E.L.A. (pour Service de la Traction Electrique Légère et Agricole) roule néanmoins à 50 km/h avec une autonomie de près de 130 km. Après la guerre, deuxvoitures furent utilisées comme taxis à Lyon.
Plus d'infos : http://www.fondationberliet.org/
http://www.musee-m
Source : dossier de presse salon de Lyon 2011