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31 mai 2013

Essai contact Jaguar F-Type

Nous avons pu réaliser un "essai contact" de la Jaguar F-Type à l'invitation de Jaguar France et de la Concession Jaguar de Lyon, lors de la "Jaguar Performance Academy" se déroulant sur le circuit du Laquais.

Présentée en détail il y a 3 mois, nous avons pris le volant des deux versions V6 S de 380 cv et V8 S de 495 cv. Même si les conditions météo n'étaient pas favorables, nous avons pu juger des qualités du nouveau félin sur une piste en partie détrempée et mal drainée.




Du moteur, du châssis, des freins

Avec la F-Type, Jaguar revient dans le segments des voitures de sport dont ses principales concurrentes sont les Aston Martin Vantage Cabriolet, Ferrari California, Porsche 911 Cabriolet, etc... L'auto profite d'un châssis aluminium ce qui ne l’empêche pas d'afficher 1600 kg pour la V6 S et 65 kg de plus pour la V8 S. Mais au volant, cela ne se ressent pas trop, la F-type étant agile voir vive dans les changements de direction rapide au lever de pied lors des transferts d'appuis, bien aidée par des réglages châssis et de trains roulants efficaces. Que ce soit avec le V6 S de 380 cv ou le V8 S de 495 cv, en mode automatique ou en manuel avec palettes au volant, la conduite reste dynamique et très homogène en terme de confort/sportivité. Tous les réglages sont paramétrables via l'interface tactile au tableau de bord avec plusieurs modes de conduite. Le châssis est très équilibré avec une répartition des masses à 50% AV 50% AR, les 2 moteurs sont extrêmement communicatifs et ne demandent qu'à être cravachés et surtout ça freine, même très bien.
Bref, vous l'aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour emmener l'auto très vite.


V8 plus que V6 et du son, encore du son !

Nous avons commencé par le 3.0L V6 S et déjà les performances sont très satisfaisantes par rapport à la concurrence. Le moteur est assez linéaire jusqu'à 3000 tr/min pour s'exprimer pleinement au delà. Il ne faut pas hésiter à prendre les tours pour profiter pleinement du son des échappements et des vocalises  plus aiguës à l'approche de la zone rouge.
Le 5.0L V8 S donne un caractère complétement différent à la F-Type, ce côté dragster à l'américaine avec un bloc qui pousse beaucoup plus fort que le V6 S et cela dès les plus bas régimes. Il cogne comme tout bon V8 dont les maintenons ne sont pas décalés, à l'inverse du V8 Ferrari au son si cristallin et aigu. Le V8 Jaguar déborde d'énergie, souple à souhait et vous arrache du tarmac à la vitesse d'un avion. C'est totalement jouissif et rouler décapoté en F-Type est un bonheur qui devrait être remboursé par la Sécu !
Même si nous avons trouvé la version V6 S plus homogène et moins "Show Off", notre coup de cœur va à la version V8 S et son tempérament totalement fougueux et extraverti.


Boite de vitesses pilotée 8 rapports à 25 programmes

L'ensemble boite de vitesse/transmission mérite un article à part entière tant il y a de possibilités de paramétrer la F-Type. Les 25 programmes sont disponibles au conducteur par sélection sur l'écran tactile. En version automatique, les 8 rapports passent en douceur et le Kick Down ; rétrogradage ; est toujours neutre même sous la pluie avec le V8 de 495 cv. Merci au mode pluie ! En fonctionnement manuel, l'utilisation des palettes est aisée et la rapidité de la boite ne soulève d'aucune critique.
C'est un régal de solliciter le V8 à la volée... tout pour perdre les points de son permis.

Intérieur confortable et sportif

L'intérieur est digne des produits de la marque et nous avons apprécié les sièges baquets en cuir qui se révèlent à la fois confortable tout en maintenant bien le corps. Calé, la position de conduite est bonne même pour les grands gabarits. L’espace intérieur reste réduit pour ce roadster mais c’est la loi du genre. Le cuir très présent et les placages carbone ou alu rendent un excellent finis, nous avons d'ailleurs trouvé la finition améliorée par rapport aux exemplaires de pré-série présentés au Mondial de Paris 2012.

Prestations très concurrentielles

A 100 000 euro, le 0 à 100 abattu en 4,1 sec et une VMax de 300 km/h, la F-Type offre un ensemble de prestations très concurrentielles et comme la Type E en son temps, un rapport prix/performance est très compétitif.
Assurément, le succès grandement mérité de cet été... En attendant une version V8 R de 550 cv avec la motorisation de la XKR-S, disponible avec le futur Coupé F-Type ?







Photo crédit @ Geoffray Chantelot

Spécifications techniques : http://www.jaguar.com/fr/fr/ftype/specifications

50ème anniversaire de Lamborghini : nos photos de Milan à Sant'Agata Bolognese partie 3

Ce n'est pas tous les jours que l'on fête les 50 ans d'une marque automobile, et quelle marque puisqu'il s'agit de Lamborghini, créée par l'industriel Ferruccio Lamborghini en 1963, le 1er juillet. 

Ferriccio Lamborghini retiré de son entreprise, les repreneurs se succèdent maintenant la société en survie, en réalisant des investissements à court terme.

Acquisition par Chrysler en 1987

À la recherche d'un investisseur stable, les frères Mimran rencontrent de l'un des « Big Three » américain, Chrysler, qui prend le contrôle de Lamborghini en avril 1987 après y avoir investi 33 millions de dollars. Lee Iacocca acquit Lamborghini sans objectifs précis fixés par le conseil d'administration de Chrysler. Pour relancer la marque italienne, Chrysler injecte dans un premier temps 50 millions de dollars. Iacocca est désireux d'entrer sur le marché des « super sportives », dont la production est estimée à 5 000 exemplaires par an dans le monde.
La décision est prise d'engager Lamborghini en compétition. Installée à Modène, la nouvelle division, dont le budget initial est de 5 millions de dollars, est managée par Daniele Audetto et présidée par Emile Novaro. Mauro Forghieri, un talentueux ingénieur ayant notamment œuvré au sein de l'équipe de la Scuderia Ferrari, est chargé de dessiner un moteur V12 de 3.5L, indépendamment des précédents V12 développés par Lamborghini pour ses GT.
À cette époque, Lamborghini travaille sur la remplaçante de la Countach, la Diablo. Le design initial de la Diablo est signé Marcello Gandini, à l'origine également du dessin de la Miura et de la Countach. La Diablo est officiellement présentée fin janvier 1990 à l'Hôtel de Paris de Monte-Carlo. C'est l'automobile la plus rapide dans le monde et les ventes permettent à Lamborghini de commencer à faire des profits. La présence du groupe américain donna les moyens de mettre en place un réseau de concessionnaires organisé permettant à Lamborghini de dépasser la barre du million de dollars de profits.

L'ère des investisseurs indonésiens à partir de 1994

Mais en 1992 la Diablo voit ses ventes chuter à cause de son prix (239 000 $) qui est devenu trop exorbitant. Par ailleurs, Chrysler juge que le constructeur italien ne vend plus suffisamment d'automobiles pour justifier son investissement. Le groupe indonésien MegaTech, dirigé par l'homme d'affaires Setiawan Djody et le fils du président indonésien Suharto, Tommy Suharto, acquièrent en février 1994 l'ensemble du groupe Lamborghini — l'entreprise italienne, la filiale américaine et la division F1 — pour 40 millions de dollars.
Djody, qui acquit également 35 % du groupe américain de supercar Vector, suggère que Lamborghini et Vector mettent en commun leur savoir. Michael Kimberly, précédemment chez Lotus, Jaguar puis General Motors, est nommé à la tête de Lamborghini. Après avoir passé l'entreprise en revue, il conclut que Lamborghini doit étendre sa gamme à plus d'un ou deux modèles. Il met par ailleurs en œuvre une stratégie de marketing pour mieux faire connaître le patrimoine de Lamborghini. En 1995, Lamborghini génère un résultat positif lorsque la Diablo est dévoilée dans une version sportive SuperVeloce. Mais alors que les ventes de Lamborghini sont en hausse, la société est restructurée ; la holding V'Power de Tommy Suharto conserve une participation de 60 % tandis que Mycom Sedtco, une société malaisienne de Jeff Yap, acquiert les 40 % restants.
N'étant jamais réellement redevenue rentable malgré la hausse des ventes, Lamborghini nomme à sa tête le vétéran Vittorio di Capua, membre de Fiat depuis 40 ans, en espérant que ce dernier saurait finalement remettre sur pied l'entreprise. Capua lance immédiatement des mesures de restrictions budgétaires et réorganise la production dans le but d'obtenir un gain de 50 %. Poursuivant l'idée de Kimberly, Capua met en œuvre un merchandising agressif. En 1997, Lamborghini trouve finalement son point d'équilibre grâce à la vente de 209 Diablo, treize de plus que nécessaire pour atteindre le point de rentabilité.

Audiau commande dès 1998

La crise économique qui touche l'Asie en 1997 oblige le groupe indonésien à se séparer de Lamborghini. Le nouveau président de Volkswagen, Ferdinand Piëch, pris dans une frénésie d'achats dès 1998, prévoit l'acquisition de Lamborghini pour environ 110 millions de dollars. Lamborghini est ainsi achetée grâce à la division "premium" de Volkswagen, Audi, avec l'idée d'un échange de technologies et savoir-faire : « renforcer le profil sportif d'Audi et pour Lamborghini bénéficier de l'expertise technique d'Audi ». Le président d'Audi, Franz-Josef Paefgen, à sa tête, Lamborghini est une nouvelle fois restructurée et transformée en une holding.
La première nouvelle Lamborghini, connue en interne comme le projet L140, doit représenter la renaissance de la marque. C'est la raison pour laquelle elle reprend le nom du taureau ayant résisté à 24 coups d'épée et offert à Don Antonio Miura dont le nom inspira Ferruccio Lamborghini près de 40 ans auparavant : Murciélago. Cette dernière est dessinée par le belge Luc Donckerwolke, nouveau chef du design Lamborghini.
Dans le giron d'Audi, Lamborghini trouve la stabilité qui lui faisait défaut depuis des décennies. En 2003 apparait une Lamborghini plus petite que la Murciélago : la Lamborghini Gallardo, propulsée par un moteur V10, soit deux cylindres de moins que le moteur de la Murciélago. Depuis 2003, cette dernière est déclinée en de nombreuses versions : Spyder, Superleggera, LP560-4, LP550-2 Valentino Balboni, et plus récemment, en LP570-4 Spyder Performante, version spyder de la LP570-4 Superlegerra. Au salon de Genève 2011, Lamborghini présente l'Aventador, qui remplace la Murcielago. Elle annonce de grandes performances grâce à son nouveau V12 de 700 cv (0 à 100 km/h en 2,9 sec et 350 km/h en VMax). Elle a aussi bénéficié d'une cure d'allègement grâce à l'usage de matériaux composites comme la fibre de carbone utilisée pour le châssis et la carrosserie.












































Le 50ème anniversaire de Lamborghini, c'est aussi les articles suivants :

Nos photos partie 1 : http://www.automotivpress.com/2013/05/50eme-anniversaire-de-lamborghini-nos.html
Nos photos partie 2 : http://www.automotivpress.com/2013/05/50eme-anniversaire-de-lamborghini-nos_30.html

Départ du Grand Tour : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-50eme-anniversaire-depart.html
Journée 2 : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-50eme-anniversaire-j2.html
Journée 3 : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-50eme-anniversaire-j3.html
Journée 4 : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-50eme-anniversaire-j4.html
Journée 5 : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-50eme-anniversaire-j5.html
Concept Egoista : http://www.automotivpress.com/2013/05/lamborghini-egoista-concept.html

Crédit photos @ Joris Clerc